La totalisation secondaire de thyroïdectomie
La totalisation secondaire de thyroïdectomie est une intervention chirurgicale effectuée après une première chirurgie de la thyroïde, souvent une lobo-isthmectomie, lorsque l’analyse définitive de la pièce opératoire révèle la nécessité d’une ablation complète de la glande thyroïde.
Comment se déroule une totalisation secondaire de thyroïdectomie?
Les indications opératoires
La totalisation secondaire de thyroïdectomie est recommandée lorsque le diagnostic final de la pièce opératoire initiale montre un cancer de la thyroïde qui n’était pas prévu ou identifié avant la première opération, en particulier si sa taille est supérieure à 15-20 mm. Elle se discute également pour toutes les pièces opératoires montrant des ganglions atteints dans le curage.
En pratique, ces indications opératoires suivent avant tout l’indication de la thérapie complémentaire à l’iode 131 qui nécessite l’absence de résidu thyroïdien.
Comment se déroule l’intervention?
L’intervention consiste à reprendre la cicatrice réalisée la première fois et à retirer le lobe restant. On peut profiter de cette réintervention pour effectuer des curages ganglionnaires qui n’auraient pas été effectués la première fois. L’opération dure 30 minutes en moyenne, plus ou moins le temps attribué à la réalisation des curages.
Combien de temps dure l’hospitalisation?
Tout comme la première fois, les patients entrent à l’hôpital le matin de l’intervention et sortent le lendemain en l’absence de complication précoce.
Combien de temps dure l’arrêt de travail?
Pour une totalisation secondaire de thyroïdectomie, l’arrêt de travail légitime est de 3 semaines, comme pour la thyroïdectomie totale d’emblée. Il peut naturellement être prolongé si nécessaire après réévaluation par le chirurgien.
Les complications
Dans le cas d’une totalisation secondaire de thyroïdectomie, on retrouve des risques communs à toute chirurgie, à savoir l’hématome et l’infection. On notera toutefois qu’il n’y a pas de risque d’hématome cervical compressif, contrairement à la thyroïdectomie totale d’emblée.
Concernant les paralysies récurrentielles, l’atteinte bilatérale est prévenue par le caractère obligatoire d’un examen des cordes vocales avant la réintervention. Le risque de paralysie du côté de la réintervention est équivalent à celui d’une lobo-isthmectomie.
Enfin, le risque d’hypocalcémie post-opératoire temporaire ou définitif est équivalent à celui de la thyroïdectomie totale, étant donné qu’il n’est pas possible de connaître la fonctionnalité des parathyroïdes disséquées lors de la première intervention.
Les études montrent en tout cas qu’il n’y a pas d’augmentation du risque à effectuer la thyroïdectomie en 2 temps. Certaines études tendent même à montrer que le fait de pouvoir examiner les cordes vocales au milieu du parcours rend la procédure séquentielle moins risquée.
Après l’intervention
Après une totalisation secondaire de thyroïdectomie, le corps ne produit plus d’hormones thyroïdiennes. La prise quotidienne d’hormones thyroïdiennes synthétiques devient donc systématique pour le reste de leur vie. Une fois que la bonne posologie a été trouvée, elle ne varie pas et ne nécessite qu’une surveillance annuelle par prise de sang.